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Une fois les cursus du CRR achevés, deux perspectives principales s’offrent au jeune artiste.

  • Soit il se dirige vers une pratique amateur et pourra rejoindre un orchestre amateur, un chœur ou un atelier théâtre. C’est principalement l’objectif des Parcours Libre au sein du CRR. Il pourra ainsi ne pas perdre le bénéfice de ses apprentissages et poursuivre son activité de manière gratifiante.
  • Soit il a pour objectif une carrière d’artiste professionnel qui peut prendre quatre directions différentes et souvent complémentaires.

Un cursus en conservatoire peut être aussi appréciable pour entamer des formations utilisant les pratiques artistiques telles que la musicothérapie, l’art-thérapie, etc.

1. Les études universitaires

La musicologie est l’étude scientifique de la musique. Elle se divise en trois disciplines principales : la musicologie historique, la théorie et l’analyse musicales, l’ethnomusicologie complétées par de nombreuses disciplines annexes.
La musicologie est classée parmi les sciences humaines mais emprunte de nombreuses méthodes aux sciences naturelles et aux sciences informatiques, en particulier dans le champ de l’acoustique et du traitement du signal.
Plusieurs facultés proposent des cursus de musicologie. Ces études, pouvant aller jusqu’à l’obtention d’un doctorat et/ou de l’agrégation, ont pour objectif le professorat en collège, lycée ou faculté, la recherche, les métiers de critique ou éventuellement de journaliste spécialisé.
Les filières arts du spectacle mention théâtre à l’université ont pour mission de transmettre une réflexion sur le théâtre dans ses aspects historiques et théoriques et de contribuer à élaborer cette réflexion. De procurer aux étudiants une formation généraliste orientée vers les métiers intellectuels et techniques qui participent aux arts du spectacle. L’enseignement en arts du spectacle dispensé à l’université s’articule sur des pratiques d’analyse et sur des activités techniques et créatrices. Les études théâtrales à l’université ne forment pas au métier de comédien mais elles constituent un tremplin vers les différentes professions théâtrales : jeu, mise en scène, écriture, relations publiques, animateur culturel… Elles sanctionnent surtout un certain niveau de connaissances et de réflexion. Plusieurs universités en France proposent ce type de parcours (Paris, Bordeaux, Arras, Strasbourg, Montpellier, Lyon, Avignon, Aix-en-Provence, Nancy, Metz,
Corte, Rennes, Poitiers, Besançon, Amiens).
Les filières arts du spectacle existent également dans le domaine de la danse. Souvent ces formations sont en lien avec un CRR et peuvent préparer parallèlement aux diplômes universitaires et au DE de professeur de danse.
Plusieurs universités ont ce type de parcours en France avec chacune leurs spécialités détaillées sur leur site internet (Belfort, Bordeaux, Cergy-Pontoise, Clermont-Ferrand, Le Creusot, Lille, Lyon 2, Montpellier, Nice, Paris, Strasbourg, Toulouse).

2. La carrière d’interprète

Le Cursus à Orientation Professionnelle des CRR se conclue par l’obtention du Diplôme d’Études Musicales, Chorégraphiques ou Théâtrales. Il s’agit là d’un diplôme pré-professionnel donnant accès à des études supérieures.
Afin de poursuivre les études en vue d’une carrière d’interprète, le jeune artiste pourra par la suite :

  • soit intégrer des classes préparatoires (CPES) ou directement un pôle supérieur. Ces cursus sont organisés dans certains CRR, et consistent en 2 à 4 ans d’études. L’obtention d’un DEM/DEC ou DET n’est pas systématiquement obligatoire pour intégrer ces filières en lien avec l’évolution du Schéma d’Orientation Pédagogique du Ministère de la Culture.
  • soit intégrer un des deux Conservatoires Supérieurs à Paris ou à Lyon (CNSMDP ou CNSMDL),
    Il existe des limites d’âge différentes pour chaque discipline. Un élève peut se présenter au concours
    d’entrée sans avoir fait au préalable un cursus en Pôle supérieur.
    Il faut compter 3 à 6 ans d’études
  • soit intégrer une autre École ou Conservatoire Supérieur :

– l’école de l’Opéra de Paris
– les écoles supérieures de danse en France ou à l’étranger
– les écoles supérieures de théâtre
– les conservatoires supérieurs en Europe ou aux États-Unis.

  • soit se présenter aux concours de recrutement proposés par les orchestres ou compagnies chorégraphiques et théâtrales.
    Il y a pour chacune de ces écoles des sélections sur dossier et sur concours. Beaucoup appliquent
    également des limites d’âge.
    Toutes ces orientations sont en évolution permanente ; il convient donc de se tenir au courant des spécificités de chaque parcours et de chaque école de manière à rester au plus près du projet personnel de l’étudiant.
    L’ensemble de ces parcours sont souvent complétés par la présentation à des concours internationaux d’interprète.
    Les orchestres nationaux et régionaux organisent régulièrement des concours d’entrée dans l’ensemble de leurs pupitres. Ces concours se déroulent en plusieurs épreuves éliminatoires sur la base de programmes musicaux imposés (œuvres du répertoire et extraits de partitions d’orchestre).
    Une carrière d’interprète se nourrie beaucoup par l’expérience, musique de chambre, orchestres, compagnies, ballets, enregistrements, tournées, etc. Elle est jalonnée de rencontres, de création et de partage avec d’autres artistes d’esthétiques et d’origine diverses.
    Elle se complète souvent par une carrière de pédagogue, que ce soit au sein d’un établissement ou par le biais de stages, d’académies ou de master classes.

3. L’enseignement

Afin de pouvoir enseigner dans les conservatoires à rayonnement communal ou intercommunal, départemental et régional en France, deux diplômes sont nécessaires : le Diplôme d’État (DE) et le Certificat d’Aptitude (CA). Ces deux diplômes peuvent se préparer tout au long de la carrière d’enseignant et se présentent sous forme de concours organisés par la Fonction Publique Territoriale (FPT).

Diplôme d’État (DE)
Le Diplôme d’État peut se préparer dans certains Pôles supérieurs, dans les CEFEDEM (centres de  formation), dans le cadre de la formation professionnelle continue.
Il peut également s’obtenir par le dispositif de Validation des Acquis de l’Expérience (VAE).
Pour pouvoir se présenter au concours, il faut être titulaire du baccalauréat ainsi que d’un DEM/DEC (EAT) ou un DN.
Après inscription sur liste d’aptitude, le Diplôme d’État donne accès au poste d’Assistant d’Enseignement Artistique Principal de la fonction publique territoriale (catégorie B).

Certificat d’Aptitude (CA)
La préparation du Certificat d’Aptitude représente deux ans d’études dans les CNSMD de Paris ou de Lyon. L’entrée se fait sur concours.
Les études s’organisent autour de quatre modules : culture musicale, sciences de l’éducation, méthodologie de l’enseignement de la discipline choisie et de la pratique d’ensemble, stages pratiques.
Après inscription sur la liste d’aptitude, le Certificat d’Aptitude donne accès au poste de Professeur d’Enseignement Artistique de la Fonction Publique Territoriale (Catégorie A).
Ces formations et diplômes peuvent aussi faire partie de la formation continue ainsi que des démarches de reconnaissance de l’expérience professionnelle (VAE – REP).
Il existe également des concours internes à la fonction publique territoriale.

4. Les interventions en milieu scolaire

Un musicien peut choisir de devenir intervenant en milieu scolaire. Son rôle sera de mener, en lien étroit avec l’Éducation Nationale, des projets dans les classes maternelles et élémentaires, de la toute petite section (TPS) jusqu’au CM2.
La formation au métier d’intervenant en milieu scolaire est organisée par les Centres de Formation du Musicien Intervenant (CFMI) en deux ou trois ans. L’entrée se fait par concours. Une solide formation en conservatoire est appréciée dans le dossier du candidat.
Le diplôme préparé est le Diplôme Universitaire de Musicien Intervenant (DUMI).
Cette fonction correspond à un poste de catégorie B dans le cadre de la Fonction Publique Territoriale :
– pédagogue,
– créateur (compositeur, arrangeur, chorégraphe, metteur en scène…),
– ou filières plus techniques (ingénieur son, facteur d’instrument…).